" se demander pourquoi ces solutions « faciles » n’ont encore été mises en place nulle part au monde."
Quelques pistes (liste non exhaustive) pour vous aider, et à mettre en perspective avec les retours sur investissement qui sont très long dans le domaine énergétique :
- Prix et des disponibilités des combustibles fossiles / CAPEX faible des centrales au gaz pour les pays qui disposent de gisement (USA, Russie,Angleterre, Afrique du nord,etc..)
- Absence de taxe carbone "incitative"
- Pour le cas particulier de la France : Financement par l'état (le contribuable) , marché orienté et subventionné depuis les années 70 de l’électricité ( dumping) , et surtout forte opposition réglementaire et normative de l'Etat Français au développement de toutes alternatives.
- pas de financement pour la R&D dans un contexte ou de toutes façon il y avait une forte surcapacité en production electronuc ( 3 à 4 GW en moyenne hors pic hivernal avec le chauffage électrique) qui s'exportait à des prix de gros très attractifs pour les clients.
Comment développer des solutions alternatives dans ces conditions?
Les technologies que j'évoque (piles à combustible, électrolyse HT,etc...) ont commencé à émerger au stade du laboratoire dans les années 80/90 avec la perspective du "oil peak" pour la mobilité.
Depuis cela progresse vite,et certains brevets (membranes séparation ioniques) commencent à tomber, ce qui réduit significativement le coût final de l’installation.
Il est encore trop tôt pour situer le coût complet ramené au KWh produit pour différentes combinaisons EnR + stockage avant la phase d'industrialisation, mais si l'on prend pour référence les contrats EPR actuels d'EdF c'est d'ors et déjà rentable.( < 150 €/MWh)
En fait, j'ai le sentiment que la forte opposition aux énergies renouvelables, locales, diffuses, nécessitant des approches techniques bien plus subtiles que le couplage au réseau d'un EPR s'origine ailleurs que dans un argumentaire soit disant "scientifique et rationnel' tel que nous le servent ces éminents spécialistes médiatisés.
Désolé d’être très "terre à terre" en ce qui concerne l'aspect économique des choix à venir, ce qui nous éloigne de l'écologie, mais la vrai crainte des "pro nuc" tout nouvellement écolos c'est justement le développement des EnR.
Leurs véritables motivations n'ont pas grand chose a voir avec leurs "éléments de langage" convenus ( et opportuniste) sur les émissions de GES,
On pourra en débattre à l'occasion.
Pour ce qui est de la question initiale, il est d'ailleurs tout à fait dommageable pour l'état n'ai pas plus d'ambition industrielle , hormis le "nuc" bien sur...
D'ailleurs à ce sujet il est "poilant" de constater qu'aucun système, composant ou quoi que ce soit qui ai une réelle valeur ajoutée soit "français" sur un EPR ou autre REP EdF
Pour ce qui est du parc existant l’exemple des groupes électrogènes "post Fukushima" en est la parfaite illustration. Quand j'entend un président de région déclarer que les éoliennes coûtent cher à l'Etat car elles sont importées, il ferait bien de se renseigner... Au moins en France il y a quelques industriels qui en fabriquent des composants pour Nordex, Vestas, Siemens Gamesa et autres européens.