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Révolution Energétique

Zorglub62

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Posts posted by Zorglub62

  1. Il y a matière à discussion

    1 ) les rejets thermiques des REP ne sont effectivement pas comparable à l'effet de serre au niveau planétaire, mais je vous invite à suivre le raisonnement (absurde?) suivant:

    - Le rendement d'un réacteur REP est de l'ordre de 25% lorsque l'on considère l'ensemble de sa chaîne de production (enrichissement U 235 entre autre) 

    - L'objectif de production est de 400 TWh/ an (source EDF)  

    Ce qui implique une dissipation dans la nature de 1200 TWh / an.

    Question: Cela correspond à combien de litre de fuel domestique ? de gaz naturel ou de bois de chauffage?

    Un indice : le PCI du bois sec est de l'ordre de 3 KWh / kg et un TWh = 10 e9 KWh

    Je propose 1200/3 * 10e9 kg soit ... 400 milliards de tonnes par an?  Qui dit mieux?

    Conclusion : Edf pourrait installer la prochaine génération de réacteur en ville et installer des boucles de chauffage urbain avec le refroidissement des turbines, cela économiserais beaucoup de bois, ou de gaz Russe !

     

    2) le PV à l'élégance de ne pas produire la nuit : La plaisanterie me paraissait évidente... Ce qu'il fallait comprendre , c'est que cette "particularité" du PV permet de na pas "trop" réduire la puissance des REP la nuit, ce qui sur le plan économique (et neutronique..) n'est vraiment pas l'idéal. C'est sur qu'avec 75 à 80 % de nuc, il n'est pas facile de suivre la fréquence du réseau sans moduler, et c'est probablement une des raisons qui font que les Enr n'ont pas vraiment la cote dans l' "écosystème" nuc.

    A ce sujet : je connais un exploitant d'éoliennes qui gagne plus d'argent certains WE en mettant ses "moulins" en drapeau.  (prix spot du Mwh négatif...)

    A+

  2. je partage votre réponse : "Cependant, il ne s'agit pas d'un mode de production rentable pour les particuliers. En effet, le prix d'une éolienne domestique est encore beaucoup trop élevé. Comptez entre 10.000 et 90.000 €, installation comprise."

    Pour faire simple, et pour une localisation donnée :la productivité et la puissance augmente d'une éolienne augmente de façon exponentielle avec ses dimensions (hauteur du mât, diamètre du rotor). Donc il n'y a pas d’intérêt à installer des micro turbines, et de toutes façon la réglementation en limite la hauteur de mat à 14 m (de mémoire...)

    C'est la raison pour laquelle les puissances ont évoluées en quelques décennies de 750 KW à des standards de 3000, voire 5000 KW en terrestre.

    Sur un site isolé, en moyenne montagne et avec un complément PV sur batteries et onduleur cela peut être amorti sans problème, mais mon expérience n'est pas  transposable telle quelle... je suis d'une génération "système D" et j'ai été auto constructeur.

    Pour ce qui est des offres commerciales "vertes" cela a effectivement beaucoup de sens lorsque le producteur est un acteur local et coopératif.La transition passera probablement par une réappropriation citoyenne des solutions existantes , à venir et de leur optimisation. 

    A+

  3. se demander pourquoi ces solutions « faciles » n’ont encore été mises en place nulle part au monde."

    Quelques pistes (liste non exhaustive) pour vous aider, et à mettre en perspective avec les retours sur investissement qui sont très long dans le domaine énergétique 

    - Prix et des disponibilités  des combustibles fossiles / CAPEX faible des centrales au gaz pour les pays qui disposent de gisement (USA, Russie,Angleterre, Afrique du nord,etc..)

    - Absence de taxe carbone "incitative"

    - Pour le cas particulier de la France : Financement par l'état (le contribuable) , marché orienté et subventionné depuis les années 70 de l’électricité ( dumping) , et surtout forte opposition réglementaire et normative de l'Etat Français au développement de toutes alternatives.

    - pas de financement pour la R&D dans un contexte ou de toutes façon il y avait une forte surcapacité en production electronuc ( 3 à 4 GW en moyenne hors pic hivernal avec le chauffage électrique) qui s'exportait à des prix de gros très attractifs pour les clients.

    Comment développer des solutions alternatives dans ces conditions?

    Les technologies que j'évoque (piles à combustible, électrolyse HT,etc...) ont commencé à émerger au stade du laboratoire dans les années 80/90 avec la perspective du "oil peak" pour la mobilité.

    Depuis cela progresse vite,et certains brevets (membranes séparation ioniques) commencent à tomber, ce qui réduit significativement le coût final de l’installation.

    Il est encore trop tôt pour situer le coût complet ramené au KWh produit pour différentes combinaisons EnR + stockage avant la phase d'industrialisation, mais si l'on prend pour référence les contrats EPR actuels d'EdF c'est d'ors et déjà rentable.( < 150 €/MWh) 

    En fait, j'ai le sentiment que la forte opposition aux énergies renouvelables, locales, diffuses, nécessitant des approches techniques bien plus subtiles que le couplage au réseau d'un EPR s'origine ailleurs que dans un argumentaire soit disant "scientifique et rationnel'  tel que nous le servent ces éminents spécialistes médiatisés.

    Désolé d’être très "terre à terre" en ce qui concerne l'aspect économique des choix à venir, ce qui nous éloigne de l'écologie, mais la vrai crainte des "pro nuc" tout nouvellement écolos  c'est justement le développement des EnR.

    Leurs véritables motivations n'ont pas grand chose a voir avec leurs "éléments de langage" convenus ( et opportuniste) sur les émissions de GES,

    On pourra en débattre à l'occasion.

    Pour ce qui est de la question initiale, il est d'ailleurs tout à fait dommageable pour l'état n'ai pas plus d'ambition industrielle , hormis le "nuc" bien sur...

    D'ailleurs à ce sujet il est "poilant" de constater qu'aucun système, composant ou quoi que ce soit qui ai une réelle valeur ajoutée soit "français" sur un EPR ou autre REP EdF

    Pour ce qui est du parc existant l’exemple des groupes électrogènes "post Fukushima" en est la parfaite illustration. Quand j'entend un président de région déclarer que les éoliennes coûtent cher à l'Etat car elles sont importées, il ferait bien de se renseigner... Au moins en France il y a quelques industriels qui en fabriquent des composants pour Nordex, Vestas, Siemens Gamesa et autres européens.

     

     

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  4. Intéressant de relire ces commentaires deux plus tard. en fait les arguments des pro nuc n'évoluent pas. Heureusement que les communicants d' Edf ont "découvert" l'opportunité du bilan CO2/Kwh ... 

    Pour ce qui est des rejets thermiques et du réchauffement climatique j'y reviendrais, c'est vertigineux.

    Plus sérieusement la priorité est de faire les bons choix pour le futur, et choisir c'est aussi renoncer.

    Même en faisant abstraction des impasses l du nuc (déchets radioactifs,pollution par rejet +/- accidentels,démantèlement notoirement sous évalué, etc) le quotidien de ces usines est une gabegie sans fin.

    Connaissez vous une industrie ou l'exploitant ne sait pas exactement ce que coûte le produit en sortie d'usine?

    Et encore c'est déjà à peine rentable à pleine puissance, mais si par malheur le vent souffle un peu fort et qu'on arrive sur un grand WE c'est carrément la "tuile". Il faut savoir qu'un REP à mi puissance, ou pire à l’arrêt coûte aussi cher si ce n'est plus qu'avec les grappes en haut. On comprend mieux cette détestation bien organisée des ENR, particulièrement de l'éolien, car le PV à l'élégance de ne pas produire la nuit lui !

     

  5. Tout à fait possible et les technologies existent déjà.

    Exemple : 10 parcs éolien offshore de 3 GW puissance nominale ( 200 turbines de 15 MW) , facteur de charge de 45% * 8760 h * 30 = 118 TWh  soit 1/3 de la production moyenne du parc electro nuc Edf.

    Avec le PV , l'éolien terrestre et la cogénération biogaz ( fermentation des déchets agricoles et urbains) on en fait au moins autant d'ici 10 ans pour la moitié du coût de l'EPR Flamanville 3...

    L’intermittence est facilement gérable avec des couples électrolyseur HT / PAC réversibles installés au plus prêt des parcs de production ( simple et économique) , ainsi qu'une gestion fine des réseaux ( concept "smart grid")

    Une optimisation de la consommation (chauffage, climatisation, éclairage, informatique,etc.) avec des interfaces intelligentes et le développement du solaire thermique permet d'arriver au niveau actuel.

    Et ce n'est qu'un début, il y a encore largement de quoi faire ! (architecture bio climatique, recyclage des eaux usées sur réseaux de chaleur, micro cogénération bois,  etc.)

    Avec un peu de chance nos "décideurs" feront les bons choix?  pour le moment ce n'est pas le président des hauts de France qui donne l'exemple.

    A+

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  6. Oui : toutes les ENR, grandes ou petites pourraient bien nous sortir de ... l'impasse, mais avant tout une utilisation intelligente et raisonnée de l’électricité rend l'option ENR viable.

    Pour ce qui est de l'éolien, le développement de l'offshore avec son immense potentiel, et le couplage avec des électrolyseurs / piles à combustible à haut rendement permet à court terme de produire l’électricité nécessaire sans risque de délestage.

    En fait l'usage de électricité subventionnée par l'Etat Français (tarifs réglementé d'EDF déconnecté des coûts réels et à venir) a surtout servi à imposer puis justifier le parc nucléaire sur capacitaire depuis une cinquantaine d'année.

    Un exemple : Chauffer un logement et/ou l'eau chaude sanitaire (ECS) avec le courant électrique revient à utiliser moins de 20% de la chaleur générée dans un REP. en climatisation c'est bien pire encore.

    En solaire thermique cela fonctionne très bien, avec un rendement thermodynamique qui atteint 80% et pour bien moins cher.

    A bientôt

  7. J'ai consulté votre site hier soir par hasard suite à un article que j'ai trouvé honnête, intelligent et bien documenté au sujet d'une photo d'éolienne au Texas dont les pâles ont été tordues comme un chignon par un cyclone.

    Je travaille dans l’énergie, le transport, et la maintenance industrielle depuis plus de 40 ans et je suis depuis toujours en faveur des énergies renouvelables, éoliennes entre autre.

    Ces grands moulins ne sont évidement pas parfait, mais sur le plan écologique il n'existe pas de solution "parfaite".

    Je considère que l'éolien est une des rares solutions propre, durable et efficace pour produire du courant. Pour ce qui est des productions thermiques, cogénération, et aussi nucléaire je connais bien le sujet et ses acteurs.

    La ou cela ne passe plus du tout, c'est depuis la montée en puissance du lobby "anti éolien" qui ne recule devant rien en terme de manipulation, désinformation voire récupération opportuniste dans le contexte électoral. 

    "passé les bornes il n'y a plus de limite"  ( Audiard)

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