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Révolution Energétique

Sauve Béranger

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Posts posted by Sauve Béranger

  1. L’implantation
    Les barrages hydroélectriques, qu’ils soient au fil de l’eau ou barrages lacs de stockage, ont des possibilités d’implantation très limitées. En France, tous les sites possibles pour une production importante (+de 200 MW) sont exploités. Pour une STE fonctionnant en base, il suffit d’un petit cours d’eau et d’une pente au-dessus. Pour celles fonctionnant en semi-base, le débit du cours d’eau devra être plus important ainsi que le réservoir supérieur ; mais en aucun cas il sera égal à celui des STEP actuelles. Pour les STE marines, il suffit d’avoir du relief en bord de mer. Les possibilités d’implantations sont donc très importantes, voire illimitées, et permettraient d’avoir une production électrique totale (100 % renouvelable) beaucoup plus importante que maintenant. On pourrait alors doubler la production électrique actuelle (soit 1 000 TWh par an au lieu de 500) et assurer ainsi un chauffage 100 % électrique sur tout le territoire en raison du faible coût de production (entre 12 et 15 € le MWh).
    L’impact environnemental
    Les barrages ont un impact environnemental certain. Il y a bien sûr les zones recouvertes, la masse d’eau qui peut influencer le microclimat mais aussi le limon qui se dépose au fond du barrage (obligeant à des lâchés d’eau réguliers). Les barrages nécessitent des installations (et donc des investissements) supplémentaires pour la circulation des poissons. Non seulement les STE n’ont aucun de ces désavantages, mais le bassin supérieur dans le cas des STE d’eau douce, fonctionnant en semi-base, est favorable à l’élevage, grâce à une eau propre et très bien oxygénée.
    Le coût d’exploitation et l’investissement
    Comme pour les barrages, l’investissement est conçu pour une durée largement supérieure à un siècle. L’ouvrage d’art sera inexistant et très peu important pour les STE fonctionnant en semi-base. Pour la construction des bâtiments relais produisant l’air nécessaire à la poussée, une fabrication en grande série pourra être envisagée, réduisant ainsi considérablement les coûts. J’estime le coût moyen de construction d’une unité fonctionnant en base à 30 millions d’euros (1 million d’euros le MW de puissance pur les unités fonctionnant en base et 1,5 million d’euros pour celles en semi-base) une fois bien sûr qu’on sera passé au stade industriel de construction. L’amortissement devrait se faire sur 30 ans, soit un coût de 6 € du MWh.
    La maintenance est importante en raison de l’usure sur le plateau pousseur et les engrenages en prise sur la crémaillère. Je l’évalue à 2 € le MWh.
    La charge salariale sera plus élevée que dans les barrages car il faut surveiller à la fois la production d’électricité et la remontée de l’eau 24h/24. Des équipes de 3 personnes me semblent un choix sérieux ; il faudrait donc 4 équipes (42 heures par semaine) + 1 pour les congés (8 semaines) et les absences maladies. Cela fait donc 15 personnes auxquelles il faudrait en ajouter 5 par sécurité. Il y aurait donc 20 salariés par centrale de 30 MW. Si on compte qu’un salarié coûte 4 000 €, charges comprises, cela représente un coût de la masse salariale de 80 000 € par mois. Chaque unité devrait produire, en moyenne, chaque mois (en tenant compte des arrêts de maintenance) 20 000 MWh. Cela représente un coût salarial de 4 € du MWh. En sortie de production, le coût du MWh devrait donc se situer autour de 12 - 15 €.

  2.     Je vous fais parvenir un dossier sur les STE (Stations de Transfert d’Énergie), dossier communiqué il y a plus de 3 ans au centre de recherche d’EDF et resté sans réponse.
        Comme je l’écris à Madame Pompili, les STE c’est un quotient production/consommation d’électricité supérieur à 15. Ce chiffre repose uniquement sur des lois de science physique. Lors de mes précédents courriers envoyés à EDF, je n’avais pas encore écrit le texte très important sur les engrenages réducteurs et la vitesse, texte que vous trouverez dans la partie “calculs” du dossier.
        Lorsque Copernic a dit que la terre était ronde et tournait autour du soleil, la science n’était pas suffisamment avancée et l’espace était encore libre pour ses détracteurs. Aujourd’hui on sait que lorsqu’on augmente le diamètre d’un pignon dans un système d’engrenage, sa vitesse de rotation (=vitesse angulaire : nombre de tours/minutes) diminue mais sa vitesse tangentielle (=distance parcourue en circonférence en un temps t) reste constante. De même, par utilisation d’une balance de Roberval et du moment de forces, on sait que plus le rayon d’un pignon augmente plus la force vectorielle en bout de celui-ci diminue. Enfin on sait, en mécanique, que plus la vitesse augmente (à masse égale) plus la dépense d’énergie est importante. En effet 1 Watt est égal à 1 Newton sur 1 mètre en 1 seconde. Hormis peut-être dans les milieux complotistes, ces éléments de la Science ne peuvent être contestés.
        Le fait qu’EDF et que le gouvernement ne veuillent pas répondre sur ce dossier n’a rien d’étonnant, la disparition de l’énergie nucléaire, à terme, ne leur fait pas plaisir. Ce qu’il y a de plus étonnant, et ça les Français ne le savent pas, c’est que l’ensemble de la Presse et des médias refusent d’informer sur ma demande faite à Barbara Pompili de constituer une commission scientifique d’évaluation sur les STE. Le dictateur de Corée du Nord n’a pas cette chance, il est obligé d’utiliser la menace pour avoir une Presse et des médias aux ordres. En France pas du tout, sans qu’il y ait de menace, la Presse et les médias sont unanimes pour occulter l’information.
        Je voudrais revenir avec vous sur les énergies renouvelables. Si les ingénieurs du Centre de Recherche d’EDF ne communiquent pas avec ceux qui ne sont pas du sérail, RTE est transparent au niveau de l’information. Sur son site, on peut suivre en temps réel, la répartition des sources d’énergie dans la production d’électricité. Le 20 janvier 2021 à 20 h, on a atteint le maximum de la production d’électricité d’origine éolienne, cette dernière a représenté 18 % de la production d’électricité. A cette heure-là, quel était le prix spot boursier du MWh ? Il était de 49 € en France et de 35,9 € en Allemagne où la part de l’éolien est plus importante. Au cours d’une journée le prix du MWh varie de 40 à 65 €, en moyenne. En regardant la consommation le dimanche 28 février, où il y avait beaucoup de vent mais peu de consommation, le prix spot du MWh est descendu à 26 € le MWh. On constate donc que lorsque l’éolien produit beaucoup, le prix du MWh est bas, beaucoup plus bas que son coût réel. Vouloir un marché boursier de l’électricité n’est pas adapté au développement des énergies renouvelables et à la production d’électricité en général. Lorsque j’ai visité la STEP de Grand’Maison, le guide qui avait bien appris sa leçon dit : “nous achetons l’électricité pour remonter l’eau lorsque les prix sont au plus bas, et nous turbinons quand les prix sont au plus haut” essayant ainsi de justifier l’avantage économique des STEP. Mais que se passait-il avant ? Au départ la production d’électricité d’origine nucléaire n’était pas modulable, elle l’est devenue par la suite mais dans des proportions limitées. EDF n’achetait pas l’électricité nucléaire nécessaire aux STEP, elle ne payait pas non plus l’acheminement à RTE comme maintenant, l’électricité des STEP, une fois déduit les charges d’exploitation, c’était du bénéfice.
        Le développement des STE c’est l’assurance d’ajuster tout le temps, production et consommation d’électricité. Cela grâce aux unités fonctionnant en semi-base. Prenons l’exemple d’une unité d’une puissance installée de 30 MW. La production effective sera donc de 30 : 15 = 2 =  28MWh. On ne fait redescendre que le 4/5 de la quantité d’eau remontée en 1 heure, la production tombe donc à 24 - 2 = 22 MWh. Toutes les 5 heures, et pendant une heure, grâce à une autre usine en bas d’une deuxième conduite forcée, on produira 22 + 30 = 52 MWh. On arrivera ainsi largement à couvrir les variations de la consommation, d’autant qu’on ne fera pas fonctionner les STE en semi-base en même temps. En cas de surproduction inévitable (une STE ne peut fonctionner qu’à pleine puissance), on pourra alors produire de l’hydrogène par électrolyse de l’eau, une technique grosse consommatrice d’électricité, mais une électricité qui ne coûtera pratiquement rien.
        Avec un coût situé entre 12 et 15 € les MWh, aucune autre source d’énergie ne pourra rivaliser avec l’électricité produite par les STE. De plus, si EDF détient la totalité des brevets après la construction du prototype, les royalties touchées paieront une grande partie de l’investissement nécessaire.
        Vu la relative faible puissance installée des STE, il sera nécessaire d’en construire sur tout le territoire, partout où il y a du relief. Le Massif Central deviendra, grâce à son étendue, le principal pourvoyeur d’électricité, favorisant ainsi le développement économique de régions touchées par l’exode rural.

    (En fichier joint le document sur les engrenages réducteurs et la vitesse, document dont je parle en début du courrier).

    Engrenages vitesse .pdf

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  3. La puissance installée d'une éolienne est la quantité maximale d'énergie (électricité) qu'elle peut produire en 1 heure. Cela se produit quand le vent souffle à une vitesse d'environ 60 km/h. Mais qu'appelle-t-on taux de charge ? Est-ce qu'il s'agit de la période de fonctionnement, y compris lorsque les pales tournent lentement et que l'éolienne produit peu, ou bien sa production effective par rapport à la puissance installée ? Si c'est par rapport à la puissance installée, cela veut dire que les éoliennes tournent beaucoup plus que 23 % du temps. Si c'est par rapport au temps, une éolienne d'une puissance installé de 1 MW produira beaucoup moins que 0,23 MWh.

  4. Il y a 14 heures, Regismu a dit :

     je ne fait que citer des faits réels et retours concrets du terrain que tout le monde peut très facilement vérifier et c'est bien les pros nucléaires qui font gober n'importe quoi aux gogos qui ne vérifient rien ...  c'est bien l'AIE qui le dit en confirmant toutes les avancées sur le terrain : https://www.leparisien.fr/environnement/transition-connectee/les-enr-seront-bientot-la-principale-source-delectricite-mondiale-17-12-2020-KVIN6P7ZXRFIBIUOIZKA2EH5HE.php

     

     

    Evidemment si vos références sont le Parisien.......Il est un fait que la principale ENR dans le monde c'est l'hydraulique et de très très loin. Des pays comme la Norvège, le Québec, le Costa Rica l'hydraulique c'est 100 % de l'électricité. Actuellement le solaire et l'éolien c'est moins de 5 % de l'électricité dans le monde.

  5. Sans être pro nucléaire, car je considère que les énergies fossiles sont des énergies finies, condamnées à plus loin long terme à disparaître, il faut bien voir que souvent les anti-nuc sont près à dire n'importe quoi ( Regismu), comme 95 % des gens ne comprennent rien à l'énergie nucléaire, ils considèrent que cette masse inculte est près à gober n'importe quoi.

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  6. Le 25/01/2021 à 09:38, LapinCretin a dit :

    Au niveau mondial, les seules solutions réalistes pour combattre le réchauffement seraient une diminution forte des consommations dans les pays riches, une augmentation "modérée" dans les autres pays (jusqu'à arriver à un niveau de vie décent et digne, mais pas au niveau actuel des pays riches), une stabilisation de la population, et un développement maximal des énergies décarbonées (hydro, nucléaire, EnR) pour remplacer le fossile dans un maximum de cas. La question de l'argent est très secondaire, pour le COVID on est en train de fabriquer de l'argent à la pelle et personne ne s'offusque.

     

    De toutes ces solutions, on est réellement en train d'appliquer une seule, l'augmentation des EnR. Elle va dans le bon sens mais ne sera jamais suffisante : tant qu'on se contente d'ajouter les EnR par-dessus le reste, ou encore pire les utiliser pour remplacer du nucléaire, on ne fera rien de concret pour résoudre le problème. Le problème n'est pas le manque d'EnR ou de nucléaire, c'est le trop de fossile. Le but doit rester la réduction du fossile, pas l'ajout d'EnR ou de nucléaire en tant que tels.

     

    Et franchement je ne suis pas confiant.

     

    Share of direct primary energy consumption by source - Our World in Data

    C'est exact ce que vous dites, à la condition qu'on ne trouve pas une ENR non intermittente et illimitée.

  7. Les énergies fossiles ont assuré, en 2019, 81% des besoins énergétiques dans le monde. Elles devraient en représenter encore 74% en 2040. Nous dépensons 129 milliards de dollars par an pour subventionner la production d'électricité solaire et éoliennes, mais selon l'AIE (Agence Internationale de l'énergie), ces sources n'assurent que 1,1 % des besoins énergétiques mondiaux. L'AIE estime que d'ici 2040, en ayant dépensé 3500 milliards de dollars en subventions, le solaire et l'éolien assureront moins de 5% de nos besoins en énergie, c'est-à-dire pas plus que l'hydraulique qui est rentable sans subventions.

  8. J'ai pris 20 ans pour l'amortissement car c'est la limite supérieure en comptabilité. Même avec une faible inflation, le montant cumulé des intérêts devient prohibitif. Et puis comment estimer l'inflation sur 40 ans ? L'idéal c'est l'autofinancement mais maintenant les entreprises préfèrent verser des dividendes et emprunter plut^t que pratiquer l'autofinancement.

  9. Sur la loi Nome on est bien d'accord, c'est un hold up imposé par l'Europe. Ce qui est le plus risible est que la Suède, pays de la Communauté européenne, a une entreprise Vattenfalls qui est 100 % détenue par l'Etat et où aucune entreprise étrangère ne peut vendre de l'électricité alors que Vattenfalls propose son électricité à la France.

    Je n'ai jamais dit que l'EPR était seul responsable de la dette d'EDF mais le seul amortissement (sur 20 ans sans les intérêts) de l'investissement met le MWh de l'EPR à plus de 60 euros. Il faut voir qu'on a largement fait appel à de la main d'œuvre étrangère (ex pays de l'Est) ce qui n'a pas été le cas en Chine pour la construction des 2 EPR.

  10. Le 21/11/2020 à 14:22, LapinCretin a dit :

    Rien n'est juste dans votre message ; on avait déjà des "experts" du nucléaire sur le forum, maintenant on subit les "économistes".

     

    La dette n'a aucun rapport avec les bénéfices. Chaque année l'actionnaire choisit dans quoi il met les bénéfices - investissement, désendettement, distribution aux actionnaires ou aux salariés. Ici l'état actionnaire tire tout le bénéfice sous forme de dividendes au lieu de le laisser dans l'entreprise.

     

    Bien sur qu'EDF n'est pas capable de financer le renouvellement du parc. Pour 6 réacteurs à venir on parle de près de 50 milliards. Il n'y a aucune entreprise en France qui peut financer ça sur le marché sur 30 ou 40 ans. A Hinkley Point, les 70% du cout de construction, c'est les intérêts de l'emprunt : quand on doit emprunter des grosses sommes sur beaucoup de temps, on en paie un max... Et ce ne serait que le début, il faudra d'autres réacteurs un jour. Donc oui, strictement impossible de financer ça pour une entreprise, ça n'a rien de choquant qu'il faille aider d'une façon ou d'une autre. Vous pensez que la transition électrique allemande a été payée par une entreprise sur fond propres sans aide ?

     

    Les coûts du démantèlement et de la gestion des déchets sont connus et validés par la cour des comptes depuis des lustres : ils sont minimes et provisionnés. C'est le 1€ des 62 € du prix du MWh nucléaire (chiffres 2014) dans le graphe en-dessous. Il faut arrêter d'agiter ces sujets comme si c'était catastrophique, et surtout sans donner des chiffres.

     

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    Et enfin la seule électricité que les français paient avec leurs impôts, ce sont les renouvelables, pas le nucléaire. Plus précisément les 120+20 milliards d'euros de subventions publiques (=impôts) pour l'éolien et le solaire depuis le début des années 2000.

     

    SVP avant de sortir des lieux communs entendus ici et là que vous connaissez mal, lisez un peu plus que juste les gros titres des articles et essayez de voir si l'info tient debout...

    Il ne faut pas confondre coût d'exploitation et compte d'exploitation. Prenons le cas d'Eurotunnel. Dès le départ l'entreprise a eu une exploitation excédentaire mais un compte d'exploitation déficitaire en raison de l'emprunt (et des taux d'intérêts) fait auprès des banques. L'appel public à l'épargne a couvert qu'une toute petite partie des investissements. Pour EDF, le scénario est identique, l'entreprise ne peut plus rembourser les emprunts et donc au final elle augmente son déficit tous les ans et en encore plus depuis l'EPR.

    Pour les éoliennes c'est l'inverse. Les charges d'exploitation sont minimes mais l'investissement est énorme en comparaison de la production. Sur le dernier article qui vient de paraître sur les 3 éoliennes dans le golfe du Lion, le prix du MWh du seul amortissement (sans les intérêts !) de l'investissement est de 97 € le MWh, tout ça pour une énergie intermittente.

  11. La première STEP en France est bien celle du lac noir. Les STEP ne datent pas de l'antiquité et c'est bien de ça dont il s'agit dans cet article. Merci pour la précision au sujet des turbines Francis qui confirme ce que je dis.

    Votre marotte sur la pression de l'eau n'a rien de scientifique. La totalité de l'eau contenu dans un conduit représente un volume d'eau et un poids 1 dm3 = 1 kg. Si vous poussez une voiture sur une pente à 1° l'effort n'est pas le même que sur une pente à 5°. C'est pareil pour l'eau. La section du conduit joue un grand rôle car plus la section est importante plus le volume d'eau (à longueur égale) sera important. De même plus la pente sera forte, plus le poids à soulever sera important, mais aussi la distance sera plus courte, et donc le volume total d'eau diminué. C'est du niveau de la 3è maxi. C'est bien un poids de 102 512 tonnes qu'il faut soulever, parlez-en à n'importe quel physicien, il vous dira la même chose.

  12. Il y a 13 heures, ChristianS a dit :

    Pardonnez-moi tous les deux, mais tant de violence, pour de l'hydro, on n'est pas habitués ! Ca choque.

     

    D'habitude, les gens s'écharpent sur :

    - le nucléaire (relativement récent et mal connu) 

    - le photovoltaïque (nouveau)

    - l'éolien (nouveau)

    - les voitures électriques (nouveau)

     

    Ce n'est pas banal, surtout pour une techno et des principes exploités depuis l'Antiquité !

     

    Au fond, où est le problème ? @Sauve Béranger, je ne comprends toujours pas ce que vous reprochez à Inondator.

    Des erreurs de calcul ? Trop d'ambition ? Trop d'optimisme ? D'essayer de réfléchir à une solution à la question du stockage ?

     

     

    La première STEP fut construite durant l'entre deux guerre au lac noir dans les Vosges, donc ça ne date pas de l'antiquité. Dans une STEP on remonte l'eau dans la retenue supérieure par le même conduit qui sert au turbinage pour produire de l'électricité. Les STEP servent uniquement au stockage de l'électricité pour pallier aux pics de consommation. D'après le principe de la conservation de l'énergie, une STEP consomme plus d'électricité qu'elle n'en produit. La plus importante STEP de France est celle de Grand Maison d'une puissance de 1800 MW. Le quotient production/consommation d'électricité est de 0,8. Cela ne veut pas dire qu'il faut 1800 / 0,8 = 2250 MW de puissance pour remonter l'eau. La production d'électricité étant sur un temps court (les périodes de pic de consommation) on peut remonter l'eau sur une période plus longue. Par exemple à Grand Maison, la puissance totale des turbines Francis qui remontent l'eau est de 1500 MW je crois. La difficulté pour remonter l'eau c'est la masse d'eau qui est dans le conduit et cette masse à soulever dépend de la pente car c'est le volume multiplié par le sinus de l'angle de la pente. Ce qui totalement irréaliste dans ce projet c'est de vouloir soulever une masse de 102 512 tonnes.

  13. Vous ne trouverez aucune STEP dans le monde avec des conduits de 13 mètres de diamètre. Remonter un volume de 1 459 315 m3 soit une masse en gravité (poids x sinus de l'angle de la pente) de 102 512 tonnes, c'est tout simplement délirant. 1 Watt étant égal à 1 Newton sur 1 m en 1 sec, en supposant que l'eau soit remontée à la vitesse de 30 km/h, cela nécessite une puissance de 8 377 MW soit 5 EPR ! Et en plus il y aurait 3 conduits, vous délirez totalement !

    Oui, je maintiens que plus la pente est faible, plus la longueur de la conduite forcée est longue et donc plus les pertes de charge sont importantes. Il est bien évident que plus la section du conduit est importante, plus faibles sont les pertes de charge, mais je n'étais pas dans votre délire de section de 132 m2. Si on reste à la même hauteur, la hauteur de chute reste la même, cela n'a rien à voir puisque je parle de la chute de l'eau. Parlez du projet à EDF, ils vont vous prendre pour un dingue.

  14. Je n'ai jamais dit que l'accélération de la pesanteur était une variable, j'ai dit textuellement que l'accélération de la pesanteur était de 9,81 m par seconde au carré ! J'ai visité Grand Maison et j'ai justement posé la question à propos du canal d'amenée où il n'y avait pas de pente à savoir si cela ne représentait pas une perte de production, et on m'a répondu que non et que le rapport production/consommation d'électricité était de 90 %. Etant donné que cela ne change pas la hauteur de chute, il n'y aura pas de perte mais le canal d'amenée devra être de dimension beaucoup plus grande que la conduite forcée.

    Des conduits de 13 m de diamètre, évidemment je n'y avais pas pensé ! Cela fait une section de 132,6 m2 et une masse d'eau de 1459315 m3 . La pente faisant un peu plus de 4° cela représente  une masse en gravité de 102 512 tonnes. Une turbine Pelton est incapable de remonter un tel poids surtout sur une telle section de conduit. Il faudra des turbines Francis géantes, encore jamais construites. Ce projet ressemble à Iter appliqué à l'hydraulique dans sa démesure.

  15. Bonjour,

    Je n'arrive pas à faire un copier-coller du site, le nom exact est hydroturbine.info en tapant ce nom sur google on tombe automatiquement sur le site. J'ai fait une photo d'écran sur la page "potentiel d'une chute d'eau". On voit très clairement, contrairement à ce que dit Inondator, qu'il faut bien tenir compte de l'accélération de la pesanteur pour les calculs. L'exemple que j'ai choisi c'est pour montrer à quelque moment 1m3 d'eau produit 1 kWh, cela dépend de la hauteur de chute et du rendement, ici 423 m pour un rendement de 0,85. Il y a une page sur les calculs des pertes de charge, les pertes de charges sont mesurées par mètre linéaire, donc c'est bien ce que je dis, plus la conduite forcée est longue plus il y a des pertes de charges.

    Potentiel.jpg

  16. "Lorsque vous aurez compris que seule la hauteur de chute importe (pertes de charge mises à part), on pourra de nouveau discuter. Mais là vous vous ridiculisez"

    Comme je vous l'ai dit 3 éléments sont à prendre en compte pour calculer la production : la hauteur de chute, le débit et le rendement. A hauteur de chute égale, si la chute d'eau est sur un parcours de 1 km ou de 10 km les pertes de charges ne seront pas les mêmes. Plus le trajet est long (pour la même hauteur de chute, et donc plus la pente est faible) plus les pertes de charges seront importantes et donc plus le rendement sera faible. C'est ce que j'essaie de vous expliquer depuis le début. Tous les barrages-lacs, toutes les STEP essayent d'utiliser la pente la plus forte et ainsi le trajet le plus court. Allez sur le site turbine info, c'est tout expliqué. Les STEP ont un rapport production/consommation maximum de 0,85. Certaines ne dépassent pas les 0,70. Votre projet atteindrait péniblement 0,5. Faîtes examiner votre projet par EDF, pour voir ce qu'ils en pensent, ils ne sont pas à une STEP près.

  17. Le 15/11/2020 à 13:02, Regismu a dit :

     vous pouvez vérifier que le cout du  MWh pour toutes les ENR sont moins chères que le nucléaire / arehn ....  je ne vois pas ce que viens faire le prix d'un m²  ... dans le prix de la production / ce que l'on paye  ... ça ne concerne que l'auteur du projet  ...

     

     

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    Prendre pour agent comptant les chiffres d'une banque d'affaire c'est croire à un escroc qui veut vous soutirer de l'argent. Ces chiffres sont évidement faux. Pour le photovoltaïque et l'éolien, l'évaluation est assez simple : vous prenez la puissance installée que vous multipliez par le facteur de charge (entre 0,20 et 0,25 suivant les endroits), vous multipliez par 24 puis par 365 puis par 25 (25 ans). Cela donne la quantité en MWh produite en 25 ans. Il suffit ensuite de diviser le montant de l'investissement par le chiffre obtenu. En général on tourne autour de 70 € pour l'éolien et 75 pour le photovoltaïque.

  18. Bon on va arrêter là. Les ingénieurs d'EDF sont des imbéciles (selon vous) en voulant utiliser toujours la plus grande pente. Vous êtes la seule personne à dire que ce n'est pas l'énergie cinétique de la chute d'eau qui produit l'énergie. Vous raisonner uniquement sur la totalité de la colonne d'eau, comme s'il suffisait de mettre de l'eau dans un gros tuyau pour produire de l'électricité.

  19. C'est vrai j'ai assimilé compressé et comprimé. Mais pour la vitesse c'est bien l'énergie cinétique de la chute d'eau qui au final fait tourner la turbine. La pente influe sur la vitesse de déplacement de l'eau, il n'y a qu'à regarder les cours d'eau. La STEP de Grand Maison en est un bon exemple. Au lieu de suivre le cours d'eau et la vallée, on a par un canal d'amenée conduit la conduite forcée vers une vallée beaucoup plus pentue et plus courte. Même chose pour le barrage de Tignes, l'eau n'est pas turbinée au bas du barrage mais toute une série de canalisations amène l'eau jusqu'au 2 Têtes pour avoir une hauteur de chute maximum jusqu'à la centrale de Malgovert. Si on avait fait une conduite forcée du barrage jusqu'à la centrale, la pente aurait été beaucoup plus faible et la production moins importante.



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